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    Dans les méandres de ma mémoire
    Me revient cette belle image
    Comme si je traversais le miroir
    Je me rappelle de son visage

    Imaginez un petit Gavroche
    Sa casquette sur sa tête vissée
    Avec une salopette sans poche
    Sur un marcel immaculé

    Regardez ce petit homme assis
    Un livre dans sa main
    S’initiant à la dactylographie
    Concentré, appliqué, mais serein

    Quel est donc ce texte merveilleux
    Qui illumine et écarquille tes yeux
    Tes lettres sont écrites dans le vent
    Magie qui rend heureux les enfants

    Le temps a écrit mon histoire
    Faite de rimes et de proses
    Que je partage quand revient le soir
    Pour changer le gris en rose


    Georges Azzopardi


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  • QUI ES-TU ?

    Tu partages ma vie depuis quatre ans
    Tu hantes mes jours et mes nuits
    Tu joues avec mon corps sans bruits
    Me laissant en sueur et frémissant

    Qui es-tu pour t’inviter ainsi ?
    Tu ne me laisses aucun repos
    Même pas l’ombre d’un sursis
    Car chaque jour je t’ai sur le dos

    Le combat est injuste et inégal
    Tu bloques tous mes efforts
    Comme si lutter était un tort
    Car ta perversité n’a pas d’égale

    Tu me surprends au saut du lit
    Tu me tourmentes toute la nuit
    A chaque instant tu me guettes
    Disparaître pour mieux renaître

    Tu as mis à mal ma volonté
    Mais de toi je saurai me débarrasser
    Qu’importe le temps et le labeur
    Tu quitteras mon corps toi…

    LA DOULEUR

    Georges Azzopardi


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  • Dans le temps qui s’enfuit
    J’aime écrire à la tombée de la nuit
    Moment où tout devient silencieux
    Avec cet éclair au fond des yeux

    Mon esprit part dans sa course vagabonde
    Sous d’autres cieux aux quatre coins du monde
    Je me laisse porter par ma fantaisie
    Qui a bercé toute ma vie et mes envies

    M’imaginer assis devant l’océan
    Au milieu de rires d’enfants
    Ecrivant rimes et vers en souriant
    Sous le ciel rouge du couchant

    Partir aux pieds des sommets enneigés
    Où noyée d’air pur ma tête s’est enivrée
    Savourer la beauté du désert
    Pour ses formes éphémères

    Courir sous la canopée
    Dans ce monde inexploré
    Admirer les jardins suspendus
    Et les rizières à perte de vue

    Couvrir du regard les cinq continents
    Apprendre la vie autrement
    A bord d’un vieux gréement
    Voguant aux doux caprices du vent

    Le jour se lève lentement
    Et ma rêverie s’envole doucement
    Mon voyage s’arrête ici
    Jusqu'à la prochaine nuit

    Georges Azzopardi

     

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  • L’INNOCENCE

     

    La vie est un plaisir à vivre
    Car ton rire m’enivre
    Ton esprit est toujours en éveil
    Quand tes yeux s’émerveillent

    Qu’il est bon d’être avec toi complice
    Tel un nectar de roi dans un calice
    Du regard, du mot, de l’expression
    Nous sommes toujours à l’unisson

    Tu es ma force et ma joie
    Il me plaît de te montrer la voie
    De t’expliquer la beauté du monde
    Dans une folle ronde

    Qu’il est bon d’avoir des petits-enfants
    Et de retrouver cette innocence
    Celle de notre enfance
    Car sans eux il n’y aurait que du présent

    Ils sont l’espoir de la vie
    Je dédie cette poésie
    A tous les grands-parents
    Tout simplement en souriant

    Georges Azzopardi


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  • NOSTALGIE

    Sur les chemins de traverse que réserve la vie
    Il me plaît de revivre mes souvenirs un instant
    Ils sont faits de joie d’embûches et d’yeux rougis
    Regard sur une vie d’un homme vieillissant

    Combien de personnes croisées et perdues en même temps
    Ont apporté haine colère ou soutien
    Merci à celles qui m’ont tendu la main
    Et pour les autres qu’elles soient emportées par le vent

    Celui de la colère et de l’oubli
    Car je n’en veux plus dans ma vie
    Je repense souvent à mes amis
    Emportés trop vite par la maladie

    A mon tour j’ai fondé une famille
    Un garçon et une fille
    Sont venus égailler mon cœur
    Car ils sont ce que j’ai de meilleur

    Ils m’ont donné la joie d’être grand-père
    Et de cela je suis fier
    Ils sont ma force pour toujours
    Et les couvre de mon amour

    Si demain ce monde je quittais
    Je n’aurais qu’un seul regret
    Celui de ne pas avoir découvert
    Ces terres si souvent citées en vers

    Mon esprit est en voyage permanent
    Où il me plaît de croire que l’homme est un enfant
    Et qu’il suffit de tendre la main
    Pour enfin être serein

    G. Azzopardi


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