• L'asphodèle plante corse



    L’asphodèle est de tous "les bons passages".
    Entre ciel et terre, terre et tombe, saison et saison.
    Veille et sommeil aussi, et ses feuilles douces, soyeuses, gonflent les paillasses des transhumants ou bien des vieux qui vont nous quitter et des enfants qui nous arrivent.
    les feuilles d’asphodèles comme celles du hêtre sont imputrescibles et ne gardent pas l'odeur de l’urine.
    Entre l’obscurité et la lumière, « luminellu »; entre le froid et le chaud, « incendime »; entre l’incult de la forêt ou du maquis et la culture des champs et des jardins, plante de la friche, « san-martinu »...
    Est-ce une fleur ? Une plante ? Un arbre ?
    Il semble relever d’une catégorie impossible, nous ignorons tout de la taxinomie populaire corse.
    On peut cependant penser, à partir de certains indices, qu’il y a un statut intermédiaire n’entrant pas tout à fait dans les catégories de la botanique scientifique.
    Ceccaldi dans son dictionnaire nous dit qu'« arbucciu » signifie "arburucciu" (petit arbre), ce qui est faux linguistiquement .
    L'auteur introduit ici un sens tiré sans aucun doute du savoir local et il nous propose une étymologie fantaisiste comme on dit d'une étymologie populaire. Cette "classification" est confirmée par un récit recueilli aujourd'hui même à Ucciani.
    Il nous raconte l'une des nombreuses aventures de Bartolu, un personnage qui, à la manière de Grossu-Minutu, a l'art de se tirer toujours des mauvais pas.
    Condamné à mort par la reine, il va être pendu.
    Il accepte le verdict mais demande "una grazia" (une dernière faveur).
    Il souhaite choisir l'arbre auquel il sera pendu, ce qu'on lui accorde.
    Les bourreaux le conduisent à travers les forêts.
    Aucun arbre n'est à son goût.
    Ils parviennent dans un champ couvert d'asphodèles, et désignant un beau "tirlu" : " - voilà mon arbre !".
    Lié à cette plante moins haute que lui, Bartolu a échappé à la mort.
    Il a retourné la situation, aboli l'ordre sans passer par la rébellion, acceptant sans la subir, la loi de la reine.
    Au moment de mourir, il s'est amarré à l'asphodèle qui l'a réancré dans la vie.
    Plante du salut, une fois encore. »
    Ce texte m'a été envoyé par une amie corse, je le partage avec vous.


  • Commentaires

    1
    Mercredi 22 Juillet 2015 à 13:31

    Bonjour ,en tout cas c'est très jolie .

    Bisou      

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    2
    Jeudi 27 Août 2015 à 20:52

    Coucou Marilou , merci pour ton petit message , tu as de la chance d'habiter une belle région,

    la Corse , nous là connaissons , 9 x en vacances, moi je suis en Moselle , très belle région aussi , mais pas le même climat

    Amitiés      

    Lasisa

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