• La maison heureuse


    Les deux maisons se regardaient,
    Chacune d'un coté de la route,


    L'une,toute petite,assisse comme un crapaud,
    Au milieu de son jardin fleuri,


    L'autre très grande,qui tendait ses tours
    Vers le ciel.


    Entre deux voitures qui passaient sur la route,
    Les deux maisons bavardaient:


    _Es-tu petite!
    Riait la grande maison,
    Tu disparais presque dans les fleurs de ton jardin.

    _Je me trouve trés bien ainsi,
    Répondait la maisonnette;

    Écoute donc trotter mes enfants
    Sur mes petits parquets...
    Japper mon chien dans ma petite cuisine...


    Miauler mon chat,sur mon petit balcon...
    Gazouiller mes oiseaux contre mes petits volets...



    Je suis une maison heureuse,va,
    Parce qu'il y a beaucoup de bonheur,
    Tu comprends,sous mon petit toit.

    Anonyme

     


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  • Entre nous


    Juste pour nous :
    Un petit poème de P. Eluard

    Nous deux nous tenant par la main
    Nous nous croyons partout chez nous
    Sous l’arbre doux sous le ciel noir
    Sous tous les toits au coin du feu
    Dans la rue vide en plein soleil
    Dans les yeux vagues de la foule
    Auprès des sages et des fous
    Parmi les enfants et les grands
    L’amour n’a rien de mystérieux
    Nous sommes l’évidence même
    Les amoureux se croient chez nous.

     


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  • Oui, sans doute, tout meurt ; ce monde est un grand rêve,
    Et le peu de bonheur qui nous vient en chemin,
    Nous n'avons pas plus tôt ce roseau dans la main,
    Que le vent nous l'enlève.

    A. de Musset (extrait)


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  • Suivez la voie

    Une nuit sans lune, deux voyageurs se perdirent dans la forêt.
    La situation était critique, des tigres affamés
    rôdaient dans les parages.
    Un des voyageurs était un philosophe, un sceptique, l'autre un mystique,un homme de foi.

    L'orage éclata.
    Soudain, un éclair zébra le ciel et illumina la nuit.
    Le philosophe leva instantanément les yeux.
    Le mystique scruta le sentier devant ses pas.

    Vous êtes perdu dans une forêt bien plus sombre et plus dangereuse.
    Ne regardez pas dans ma direction, fixez votre regard sur la voie.
    Si vous vous attachez à moi, vous échouerez. L'irruption de l'éternité dans la sphère du temps est rare et, à l'exemple de l'éclair, elle ne
    dure qu'un instant.
    Si vous vous laissez fasciner, si la beauté magnétique d'un bouddha vous éblouit, vous vous égarez.
    Regardez le sentier, suivez la voie.


    (O. Rajneesh)


    Que votre chemin soit toujours dans la lumière.


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  •  

    Quelques centaines d'années en arrière, une vieille femme du nom de Dochia avait une belle-fille qu'elle haïssait !
    Un jour d'hiver glacial, Dochia lui donna un vêtement particulièrement sale, lui demandant d'aller le laver à la rivière jusqu'à qu'il devienne blanc comme neige...

    La jeune femme entrepris de le laver avec force courage mais, plus elle le lavait, plus il redevenait noir !
    C'est à ce moment qu'apparu un homme nommé Martisor qui lui demanda pourquoi elle pleurait ? Elle l'informa de son infortune...

    C'est alors qu'il lui dit qu'il possédait un pouvoir magique.
    Il donna à la jeune femme une fleur rouge et blanche et lui dit de laver une dernière fois le tissu ... et de rentrer chez elle.
    Quand elle arriva, le linge était blanc comme la neige.
    La vieille Dochia n'en cru pas ses yeux.
    Elle n'imaginait pas que sa belle fille puisse réussir le pari...
    Soudain, elle vit la fleur dans les cheveux de sa bru.
    "D'où vient-elle ?" dit la vieille, "c'est encore l'hiver".

    La vieille crut que le printemps était venu sur la montagne et partit avec son troupeau sur les sommets.
    En route la pluie froide la prit et arrivée à la cime, Martisor lui apparut...
    "Comment te sens-tu ici en cette période si froide ?" lui dit-il, "toi qui a obligé ta bru à y venir pour laver le linge au torrent?".

    Il dit à Dochia qu'il était le responsable du temps !
    Et il disparut...
    La Vieille Dochia resta seule dans la montagne, le gel vint et la marâtre fut changée en pierre...
    Tout cela fut le travail de Martisor... et alors vint le printemps !


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