• Il meurt lentement
    Celui qui ne voyage pas,
    Celui qui ne lit pas,
    Celui qui n'écoute pas de musique,
    Celui qui ne sait pas trouver grâce à ses yeux.

    Il meurt lentement
    Celui qui détruit son amour-propre,
    Celui qui ne se laisse jamais aider.

    Il meurt lentement
    Celui qui devient esclave de l'habitude
    Refaisant tous les jours les mêmes chemins,
    Celui qui ne change jamais de repère,
    Ne se risque jamais à changer la couleur
    De ses vêtements
    Ou qui ne parle jamais à un inconnu

    Il meurt lentement
    Celui qui évite la passion
    Et son tourbillon d'émotions
    Celles qui redonnent la lumière dans les yeux
    Et réparent les coeurs blessés

    Il meurt lentement
    Celui qui ne change pas de cap
    Lorsqu'il est malheureux
    Au travail ou en amour,
    Celui qui ne prend pas de risques
    Pour réaliser ses rêves,
    Celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
    N'a fui les conseils sensés.

    Vis maintenant !

    Risque-toi aujourd'hui !

    Agis tout de suite !

    Ne te laisse pas mourir lentement !

    Ne te prive pas d'être heureux !*
     



    * Pablo Neruda
    poète chilien, Prix Nobel de littérature en 1971

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    Rêver... 
      
    Rêver,  c’est oublier la réalité
    en se donnant un moment de liberté.
    Rêver c’est dire non à l’impossible
    mais aussi atteindre ce qui est inaccessible.

     
     
     
     
    Rêver c’est s’inventer des roses
    quand dans la vie il n’y a pas grand-chose.
    Rêver c’est se promener dans son jardin secret
    aussi sereinement qu’un roitelet.
     
     
     

    Rêver c’est se créer un monde à soi
    illuminé par un soleil de joie.
    Rêver c’est toucher la beauté
    mais aussi émouvoir sa sensibilité.
     
     
     

    Rêver c’est broder un poème
    avec la soie d’un je t’aime
    sur le ciel de son coeur
    pour le donner à toutes les douleurs.

     
     

    Rêver c’est savoir se mentir
    et transfigurer la souffrance en plaisir.
    Rêver c’est pénétrer dans un autre univers
    où l’on ne voit ni la tristesse ni l’enfer.

     

    Serge LÉONARD 

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  • L'oiseau qui veut guérir

    S'offre aux rayons du soleil,

    Recherche la lumière, la puissance

    Qui donne renouvelle la vie.

    Ne prends pas refuge dans l'obscurité

    Comme si tu cherchais à mourir.

    Expose-toi, au feu de l'Esprit,

    Qui renforcera ton âme,

    Ranimera ta vitalité perdue.

    Le mystérieux esprit qui se tient en toi

    Est capable de bien des prodiges

    Il a le pouvoir de ramener

    Le printemps au milieu de l'hiver.

    C'est lui qui gouverne

    Les saisons de l'âme.


    Sagesse Amérindienne


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    Un petit extrait de Victor Hugo :
    Bonne nuit pour vous toutes et tous 

    Le ciel d'étain au ciel de cuivre
    Succède. La nuit fait un pas.
    Les choses de l'ombre vont vivre.
    Les arbres se parlent tout bas.

    Le vent, soufflant des empyrées,
    Fait frissonner dans l'onde où luit
    Le drap d'or des claires soirées,
    Les sombres moires de la nuit.

    Puis la nuit fait un pas encore.
    Tout à l'heure, tout écoutait ;
    Maintenant nul bruit n'ose éclore ;
    Tout s'enfuit, se cache et se tait.

    Tout ce qui vit, existe ou pense,
    Regarde avec anxiété
    S'avancer ce sombre silence
    Dans cette sombre immensité.

    C'est l'heure où toute créature
    Sent distinctement dans les cieux,
    Dans la grande étendue obscure
    Le grand Être mystérieux !


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  • La vie est une fleur que je respire à peine,
    Car tout parfum terrestre est douloureux au fond.
    J'ignore l'heure vaine, et les hommes qui vont,
    Et dans l'Ile d'Email ma fantaisie est reine.

    Mes bonheurs délicats sont faits de porcelaine,
    Je n'y touche jamais qu'avec un soin profond;
    Et l'azur fin qu'exhale en fumant mon thé blond,
    En sa fuite odorante emporte au loin ma peine.

    J'habite un kiosque rose au fond du merveilleux.
    J'y passe tout le jour à voir de ma fenêtre
    Les fleuves d'or parmi les paysages bleus;

    Et, poète, royal en robe vermillon,
    Autour de l'éventail fleuri qui l'a fait naître,
    Je regarde voler mon rêve, papillon.

    Albert Samain


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