• Quelques mots pour nous redonner conscience que nous n'avons aucun pouvoir sur le lendemain, alors que chaque petite minute de bonheur que l'on se donne ou qui nous est donnée par les autres soit vécue avec une grande intensité...demain...c'est un grand point d’interrogation.


    Carpe diem Horace :

    N'essaye pas de savoir - c'est une chose interdite - pour moi, pour toi,

    le temps que les dieux nous ont donné, Leuconoë. Ne sonde pas

    les horoscopes babyloniens. Quoi qu'il arrive, tout en sera meilleur !

    Que Jupiter nous donne encore de très nombreux hivers, que celui-ci soit le dernier,

    qui, en ce moment même, fait se briser les vagues de la mer Tyrrhénienne

    sur les rochers usés, toi, pleine de sagesse, fais couler du vin et abrège l'attente

    trop longue pour un instant si court. Le temps de parler, et la vie jalouse

    sera enfuie. Prends le jour qui s'offre, ne fais pas crédit à demain.


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  • Un pauvre chinois suscitait la jalousie des plus riches du pays parce qu’il possédait un cheval blanc extraordinaire. Chaque fois qu’on lui proposait une fortune pour l’animal, le vieillard répondait :
    - « Ce cheval est beaucoup plus qu’un animal pour moi, c’est un ami, je ne peux pas le vendre. »

    Un jour, le cheval disparut. Les voisins rassemblés devant l’étable vide donnèrent leur opinion :
    - « Pauvre idiot, il était prévisible qu’on te volerait cette bête. Pourquoi ne l’as-tu pas vendue ? Quel Malheur ! »
    Le paysan se montra plus circonspect :
    - « N’exagérons rien dit-il. Disons que le cheval ne se trouve plus dans l’étable. C’est un fait. Tout le reste n’est qu’une appréciation de votre part. Comment savoir si c’est un bonheur ou un malheur ? Nous ne connaissons qu’un fragment de l’histoire. Qui sait ce qu’il adviendra ? »

    Les gens se moquèrent du vieil homme. Ils le considéraient depuis longtemps comme un simple d’esprit. Quinze jours plus tard, le cheval blanc revint. Il n’avait pas été volé, il s’était tout simplement mis au vert et ramenait une douzaine de chevaux sauvages de son escapade. Les villageois s’attroupèrent de nouveau :

    - « Tu avais raison, ce n’était pas un malheur mais une bénédiction. »
    - « Je n’irais pas jusque là, fit le paysan. Contentons-nous de dire que le cheval blanc est revenu. Comment savoir si c’est une chance ou une malchance ? Ce n’est qu’un épisode. Peut-on connaître le contenu d’un livre en ne lisant qu’une phrase ? »

    Les villageois se dispersèrent, convaincus que le vieil homme déraisonnait. Recevoir douze beaux chevaux était indubitablement un cadeau du ciel, qui pouvait le nier ?
    Le fils du paysan entreprit le dressage des chevaux sauvages. L’un d’eux le jeta à terre et le piétina. Les villageois vinrent une fois de plus donner leur avis :
    - »Pauvre ami ! Tu avais raison, ces chevaux sauvages ne t’ont pas porté chance. Voici que ton fils unique est estropié. Qui donc t’aidera dans tes vieux jours ? Tu es vraiment à plaindre. »
    - « Voyons, rétorqua le paysan, n’allez pas si vite. Mon fils a perdu l’usage de ses jambes, c’est tout. Qui dira ce que cela nous aura apporté ? La vie se présente par petits bouts, nul ne peut prédire l’avenir. »

    Quelque temps plus tard, la guerre éclata et tous les jeunes gens du village furent enrôlés dans l’armée, sauf l’invalide.
    - « Vieil homme, se lamentèrent les villageois, tu as de la chance, tu avais raison, ton fils ne peut plus marcher, mais il reste auprès de toi tandis que nos fils vont se faire tuer. »

    « Je vous en prie, » répondit le paysan, « ne jugez pas hâtivement. Vos jeunes sont enrôlés dans l’armée, le mien reste à la maison, c’est tout ce que nous puissions dire. Dieu seul sait si c’est un bien ou un mal. »

    Lao Tseu


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  • Mon île, Ma Corse

    Comme une perle de couleur

    Posée sur l'onde cristalline,

    C'est ainsi que je l'imagine,

    Cette île, si chère à mon coeur,

    La brise est douce à mon visage,

    Et dans la pâleur de septembre,

    Je m'évade, et lassé d'attendre,

    Mon rêve aborde son rivage.


    Elle m'attend là-bas immuable et rebelle,

    Moi l'enfant égaré, trop souvent infidèle,

    Me voilà de retour, abreuvé de mémoire,

    Prêt à reprendre en cours le fil de notre histoire.

    Si de ma tendre enfance, à l'avancée dans l'âge,

    J'ai vécu trop longtemps trop loin de mon village,

    Désormais, je ressens ce besoin viscéral

    De retourner chez moi dans mon pays natal.

    Et, je la revendique aujourd'hui avec force,

    Natale BIANCARDINI


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    Le seul fait de rêver est déjà très important.
    Je vous souhaite des rêves à n'en plus finir
    et l'envie furieuse d'en réaliser quelques uns.
    Je vous souhaite d'aimer ce qu'il faut aimer
    et d'oublier ce qu'il faut oublier.(J BREL)


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  • La maison heureuse


    Les deux maisons se regardaient,
    Chacune d'un coté de la route,


    L'une,toute petite,assisse comme un crapaud,
    Au milieu de son jardin fleuri,


    L'autre très grande,qui tendait ses tours
    Vers le ciel.


    Entre deux voitures qui passaient sur la route,
    Les deux maisons bavardaient:


    _Es-tu petite!
    Riait la grande maison,
    Tu disparais presque dans les fleurs de ton jardin.

    _Je me trouve trés bien ainsi,
    Répondait la maisonnette;

    Écoute donc trotter mes enfants
    Sur mes petits parquets...
    Japper mon chien dans ma petite cuisine...


    Miauler mon chat,sur mon petit balcon...
    Gazouiller mes oiseaux contre mes petits volets...



    Je suis une maison heureuse,va,
    Parce qu'il y a beaucoup de bonheur,
    Tu comprends,sous mon petit toit.

    Anonyme

     


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