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J.F. Bernardini
Ne fermez pas la porte...
Ils ont longtemps marché
Ils viennent de ces chemins
Où les hommes et les femmes
N'ont jamais eu qu'un coin du feu
Pour y chanter la peine l'amour et le travail
Ils sont des gens du bord de l'eau et de la terre
Là-bas
Chez eux où la parole commence par le chant
Là-bas où le vent de l'histoire des autres
A souvent déchiré la paix sur leurs rivages
Leur laissant au cœur de vieux chagrins
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J'écris...
Parce qu'en moi... l'espace est limité...
J'en ai trop accumulé par l'intérieur...
Et... je voudrais garder un coin au chaud...
Pour mes futurs bonheurs...
J'écris...
Parce que j'ai connu la souffrance...
Et qu'ainsi... je peux libérer mon âme...
Vous qui êtes seuls (es) et oubliés (es)...
Moi , je sais vous comprendre...
J'écris...
Parce que ça fait partie de ma vie...
C'est l'ultime évasion...
Qui me repose de ma prison...
Voilà... pourquoi j'écris...
J'écris...
Non... pour me faire pardonner...
Mais pour me pardonner à moi-même...
J'ai fermé les yeux sur le passé...
Mais je n'ai pu effacer le souvenir...
De son dernier... Je t'aime...
J'écris...
Parce que j'ai besoin d'aller vers vous...
De sentir que j'ai touché votre cœur...
Et que pendant un court instant...
Mes écrits vous ont apporté...
Tendresse et chaleur...
En toute douceur...
De mon cœur à vous...
Claire De La Chevrotière
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La nature est tout ce qu'on voit,
Tout ce qu'on veut, tout ce qu'on aime.
Tout ce qu'on sait, tout ce qu'on croit,
Tout ce que l'on sent en soi-même.
Elle est belle pour qui la voit,
Elle est bonne à celui qui l'aime,
Elle est juste quand on y croit
Et qu'on la respecte en soi-même.
Regarde le ciel, il te voit,
Embrasse la terre, elle t'aime.
La vérité c'est ce qu'on croit
En la nature c'est toi-même.
G. Sand
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Pour Lui
Que ce soit dimanche ou lundi
Soir ou matin minuit midi
Dans l'enfer ou le paradis
Les amours aux amours ressemblent
C'était hier que je t'ai dit
Nous dormirons ensemble
C'était hier et c'est demain
Je n'ai plus que toi de chemin
J'ai mis mon cœur entre tes mains
Avec le tien comme il va l'amble
Tout ce qu'il a de temps humain
Nous dormirons ensemble
Mon amour ce qui fut sera
Le ciel est sur nous comme un drap
J'ai refermé sur toi mes bras
Et tant je t'aime que j'en tremble
Aussi longtemps que tu voudras
Nous dormirons ensemble.
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Un petit poème sur le bonheur qui est assez rare, mais dont il faut saisir la moindre brindille pour le mettre dans la boite à souvenir.
Je vous souhaite une très belle soirée, suivie d'une douce nuit.
Va, ne nous plaignons pas de nos heures d'angoisse.
Un trop facile amour n'est pas sans repentir ;
Le bonheur se flétrit, comme une fleur se froisse
Dès qu'on veut l'incliner vers soi pour la sentir.
Regarde autour de nous ceux qui pleuraient naguère
Les voilà l'un à l'autre, ils se disent heureux,
Mais ils ont à jamais violé le mystère
Qui faisait de l'amour un infini pour eux.
Ils se disent heureux ; mais, dans leurs nuits sans fièvres,
Leurs yeux n'échangent plus les éclairs d'autrefois ;
Déjà sans tressaillir ils se baisent les lèvres,
Et nous, nous frémissons rien qu'en mêlant nos doigts.
Ils se disent heureux, et plus jamais n'éprouvent
Cette vive brûlure et cette oppression
Dont nos cœurs sont saisis quand nos yeux se retrouvent ;
Nous nous sommes toujours une apparition !
Ils se disent heureux, parce qu'ils peuvent vivre
De la même fortune et sous le même toit ;
Mais ils ne sentent plus un cher secret les suivre ;
Ils se disent heureux, et le monde les voit !
René-François Sully Prudhomme.
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