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    Le blé de la ste Barbe

    Sainte Barbe a vécu au IIIe siècle.
    Son père furieux de voir sa conversion, la fit enfermer dans une tour, la traina devant les tribunaux et la décapita.
    En signe de vengeance céleste, la foudre, tomba sur lui.

    En Provence c'est à la Sainte Barbe qu'on inaugure les fêtes de Noël.
    On met du blé ou des lentilles à germer dans une coupelle que l'on dispose devant la crèche.
    Si de jeunes pousses vertes apparaissent pour Noël, c'est le signe d'une bonne récolte pour l'année à venir.


    C"est le 4 décembre, qu'il faut faire germer des graines de blé dans trois soucoupes couvertes de coton humide.

    J'en ai quatre car une était ratée puis elle s'est mise à se remplir...
    Si les tiges poussent droites et vertes, l'année sera prospère.
    Ces petits champs miniatures prendront place
    ensuite dans la crèche familiale.


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  • Le mythe du juif errant trouve son origine dans la crucifixion du Christ :
    chancelant sous le poids de sa croix, ce dernier se voit refuser l'aide d'un cordonnier, spectateur passif de la scène qui lui crache dessus avec mépris.
    Cet artisan se voit alors infliger la sentence cruelle de l'errance éternelle, synonyme de mise au ban de toute communauté humaine.
    Ainsi, il devra parcourir les continents en quête d'un salut que son manque de pitié, son mépris et sa lâcheté lui ont fait perdre à jamais.


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  • Baudelaire est né un 9 Avril.
    En sa mémoire quelques phrases extraites d'une "confession"

    "Grand délice que celui de noyer son regard dans l’immensité du ciel et de la mer !
    Solitude, silence, incomparable chasteté de l’azur !
    Une petite voile frissonnante à l’horizon, et qui par sa petitesse et son isolement imite mon irrémédiable existence, mélodie monotone de la houle, toutes ces choses pensent par moi, ou je pense par elles (car dans la grandeur de la rêverie, le moi se perd vite !) ; elles pensent, dis-je, mais musicalement et pittoresquement, sans arguties, sans syllogismes, sans déductions."


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  • Quelques mots pour nous redonner conscience que nous n'avons aucun pouvoir sur le lendemain, alors que chaque petite minute de bonheur que l'on se donne ou qui nous est donnée par les autres soit vécue avec une grande intensité...demain...c'est un grand point d’interrogation.


    Carpe diem Horace :

    N'essaye pas de savoir - c'est une chose interdite - pour moi, pour toi,

    le temps que les dieux nous ont donné, Leuconoë. Ne sonde pas

    les horoscopes babyloniens. Quoi qu'il arrive, tout en sera meilleur !

    Que Jupiter nous donne encore de très nombreux hivers, que celui-ci soit le dernier,

    qui, en ce moment même, fait se briser les vagues de la mer Tyrrhénienne

    sur les rochers usés, toi, pleine de sagesse, fais couler du vin et abrège l'attente

    trop longue pour un instant si court. Le temps de parler, et la vie jalouse

    sera enfuie. Prends le jour qui s'offre, ne fais pas crédit à demain.


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  • Un pauvre chinois suscitait la jalousie des plus riches du pays parce qu’il possédait un cheval blanc extraordinaire. Chaque fois qu’on lui proposait une fortune pour l’animal, le vieillard répondait :
    - « Ce cheval est beaucoup plus qu’un animal pour moi, c’est un ami, je ne peux pas le vendre. »

    Un jour, le cheval disparut. Les voisins rassemblés devant l’étable vide donnèrent leur opinion :
    - « Pauvre idiot, il était prévisible qu’on te volerait cette bête. Pourquoi ne l’as-tu pas vendue ? Quel Malheur ! »
    Le paysan se montra plus circonspect :
    - « N’exagérons rien dit-il. Disons que le cheval ne se trouve plus dans l’étable. C’est un fait. Tout le reste n’est qu’une appréciation de votre part. Comment savoir si c’est un bonheur ou un malheur ? Nous ne connaissons qu’un fragment de l’histoire. Qui sait ce qu’il adviendra ? »

    Les gens se moquèrent du vieil homme. Ils le considéraient depuis longtemps comme un simple d’esprit. Quinze jours plus tard, le cheval blanc revint. Il n’avait pas été volé, il s’était tout simplement mis au vert et ramenait une douzaine de chevaux sauvages de son escapade. Les villageois s’attroupèrent de nouveau :

    - « Tu avais raison, ce n’était pas un malheur mais une bénédiction. »
    - « Je n’irais pas jusque là, fit le paysan. Contentons-nous de dire que le cheval blanc est revenu. Comment savoir si c’est une chance ou une malchance ? Ce n’est qu’un épisode. Peut-on connaître le contenu d’un livre en ne lisant qu’une phrase ? »

    Les villageois se dispersèrent, convaincus que le vieil homme déraisonnait. Recevoir douze beaux chevaux était indubitablement un cadeau du ciel, qui pouvait le nier ?
    Le fils du paysan entreprit le dressage des chevaux sauvages. L’un d’eux le jeta à terre et le piétina. Les villageois vinrent une fois de plus donner leur avis :
    - »Pauvre ami ! Tu avais raison, ces chevaux sauvages ne t’ont pas porté chance. Voici que ton fils unique est estropié. Qui donc t’aidera dans tes vieux jours ? Tu es vraiment à plaindre. »
    - « Voyons, rétorqua le paysan, n’allez pas si vite. Mon fils a perdu l’usage de ses jambes, c’est tout. Qui dira ce que cela nous aura apporté ? La vie se présente par petits bouts, nul ne peut prédire l’avenir. »

    Quelque temps plus tard, la guerre éclata et tous les jeunes gens du village furent enrôlés dans l’armée, sauf l’invalide.
    - « Vieil homme, se lamentèrent les villageois, tu as de la chance, tu avais raison, ton fils ne peut plus marcher, mais il reste auprès de toi tandis que nos fils vont se faire tuer. »

    « Je vous en prie, » répondit le paysan, « ne jugez pas hâtivement. Vos jeunes sont enrôlés dans l’armée, le mien reste à la maison, c’est tout ce que nous puissions dire. Dieu seul sait si c’est un bien ou un mal. »

    Lao Tseu


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